Zoom sur Renault-Envision, Usine du projet Electricity
Renault-Envision. La nouvelle usine de batteries de Douai confirmée
C’est officiel : l’entreprise chinoise Envision va ouvrir une gigafactory de batteries à Douai, dans le nord de la France, pour équiper les futures Renault 4 et 5. Mais le Losange a aussi signé un partenariat avec la startup française Verkor en laissant miroiter une usine de plus pour Alpine.
En France, on n’a pas de pétrole, mais on aura bientôt des batteries. Après la coentreprise ACC (Stellantis-Total), c’est Renault qui confirme l’ouverture prochaine d’une « gigafactory » dans l’Hexagone. Un nom qui évoque forcément le constructeur américain Tesla, et qui fait référence au nombre de gigawatts qui pourront sortir des chaînes de cette nouvelle usine implantée à Douai, dans les Hauts-de-France : 9 GWh de batteries dès 2024, et jusqu’à 24 GWh à l’horizon 2030. À terme, ce sont
2 500 emplois qui pourraient ainsi être créés.
La batterie des futures Renault 5 et R4
Dans ce projet, le Losange n’est cependant pas seul. Comme l’avaient annoncé nos confrères du Figaro dès la fin mai, il s’est associé au spécialiste chinois des énergies vertes Envision AESC. Ce dernier va installer sa gigafactory sur une partie du site de Douai, cédée par Renault. Les accumulateurs, qui feront toujours appel à du manganèse plutôt qu’à la technologie lithium-fer-phosphate un temps évoquée, équiperont tout d’abord la nouvelle Renault 5. Une citadine néo-rétro qui sera assemblée à quelques centaines de mètres de là, à partir de 2024. On les retrouvera ensuite sur la Renault 4, attendue pour 2025 et confirmée par le constructeur le 30 juin.
Batteries hautes performances pour Alpine
En revanche, pour ses modèles du segment C et au-delà, et pour Alpine, la marque a trouvé un autre nouveau partenaire : Verkor. Renault prévoit en effet de prendre 20 % du capital de cette startup française basée à Grenoble, avec qui il entend bien développer une batterie hautes performances. Cela passerait d’abord, dès 2022, par le financement d’un centre de recherche et développement et d’une ligne-pilote pour le prototypage et la production de cellules et de modules de batteries. Puis en 2026, les deux alliés passeraient à la vitesse supérieure avec la construction d’une autre gigafactory en France, dotée d’une capacité initiale de 10 GWh, puis de 20 GWh à l’horizon 2030. L’emplacement de cette future usine n’a, devrait être annoncé au second semestre 2021.
Des batteries solides à l’horizon 2030
2030, c’est aussi l’année envisagée pour le déploiement des batteries solides. Une technologie prometteuse sur laquelle l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi continue à travailler à travers un projet nommé ASSB (All Solid-State Battery Technology). Des discussions avec ACC (Automotive Cells Company), la coentreprise Total-Stellantis, sont également toujours en cours. Le coréen LG Chem, partenaire historique du Losange qui équipe notamment la Zoe, semble ainsi être relégué un peu au second plan. Mais il n’est pas totalement délaissé, puisque c’est encore lui qui fournira l’imminente compacte MéganE
E-Tech Electrique, un autre modèle produit à Douai.
Extrait de : largus.fr
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